À la demande de Yumë, le maître d'armes du Clan organisa une session d'étude du combat à la hallebarde dans l'arène récemment construite au nouveau domicile du Clan, en Draenor.
Au programme : anatomie basique de l'arme, différentes possibilités de frappe, enchaînements de coups basiques et découverte de techniques de combat plus approfondies !
Les deux volontaires prévus au départ étaient Yumë, médecin du clan et à l'initiative de cet entraînement, et Drahalan, qui s'exerçait déjà à la hallebarde depuis quelques temps. Ils furent rejoints en cours de route par Djizargo, pendant les explications de la première partie couverte durant cette soirée.
Après quelques essais individuels des frappes, les initiés se mirent en rang à l'ordre du maître d'armes, qui leur criait le coup à effectuer. Chaque échec signifiait une série de pompes, sous la pluie harassante sur le sol rocheux de l'arène. Joie ! Si certains pompèrent plus que d'autres, tous finirent par s'en sortir et arriver à des coups suffisamment propres pour que Hreingir en soit satisfaite.
Vinrent ensuite des exercices plus techniques, où Hreingir prit d'abord Drahalan comme cobaye pour démontrer les techniques avant d'assigner des paires pour que tous pratiquent ensemble, et à leur rythme - non sans garder un oeil vigilant sur l'ensemble de la lice.
Le premier exercice démontré consiste en ceci : partant des fers de haches croisés, pour être à bonne distance de frappe, l'attaquant tend son arme en avant. De là, il pivote ses poignets avant de tirer sa hache à lui, crochant son fer de hache sur celui de l'adversaire. Il ne lui reste plus qu'à reculer en tirant davantage pour désarmer l'adversaire ou le déstabiliser, ce qui brise sa défense et ouvre une voie royale vers un estoc qui a toutes les chances de s'avérer mortel. Drahalan s'en sortit plus vite que ses deux collègues. Djizargo, de par sa petite taille, dut compenser notamment par un jeu de jambe plus bondissant.
La deuxième pièce étudiée en cette soirée fut un peu plus technique. De la même position, les fers croisés, l'attaquant feint un estoc vers le défenseur. Ce dernier dévie en déplaçant simplement la hampe de son arme, conservant le contact. Alors que le défenseur s'apprêterait à riposter, contrôlant l'arme de l'adversaire, l'attaquant referme son piège ! Levant sa hallebarde en gardant le contact, il écrase celle de l'adversaire au sol, profitant d'un jeu de leviers pour rendre la tâche aisée peu importe leurs gabarits respectifs. D'un pas en avant, légèrement sur le côté, l'attaquant rompt la distance qui le sépare du défenseur, et vient crocher son fer de hache sur la nuque de l'adversaire. Il n'a plus qu'à tirer pour faire choir l'adversaire ou, encore une fois, le déstabiliser simplement : il est de toute façon à sa merci.
Cet exercice nécessita un aménagement pour Djizargo, qui de par sa taille semblait avoir des difficultés à correctement écraser l'arme adverse et aller se saisir de la nuque. Au lieu de ça, le maître d'armes lui suggéra de s'en prendre aux jambes, en venant saisir le genou avec sa hache. L'effet fut bien plus que redoutable : lorsqu'il essaya la première fois, c'est bel et bien Hreingir, pourtant rompue à ces arts, qui valdingua comme un chiffon laissé au vent, avant de finir le séant dans la boue !